Accepter sa part de vulnérabilité
En chacun de nous réside à la fois du bien et du mal, une part d'ombre et une part de lumière...
Ce qui suit, après tout, dépend de celui qui vit l'expérience et de celui qui relate l'histoire.
Je fais le lien avec un conte amérindien que j’affectionne particulièrement :
"Un soir, un vieil indien voit son petit-fils en colère, suite à une dispute avec son ami. Il vient vers lui, et lui raconte une histoire, celle d’un combat ordinaire – celui que mène chaque être humain sur Terre.
« Parfois, » dit-il: « il m’arrive également de ressentir de la haine contre ceux qui se conduisent mal. Cette colère ne blesse pas mon ennemi, et elle m’épuise. C’est comme avaler du poison et désirer que ton adversaire en meure. Souvent, j’ai combattu ce sentiment. En fait, un constant combat a lieu, tous les jours, à l’intérieur de moi-même. Et ce entre deux loups. »
« Deux loups, grand-père ? »
« Oui, deux loups.
Le premier est bon et ne fait aucun tort. Il connaît la paix, l’empathie, l’amour, la bienveillance.. Il vit en harmonie avec tous ceux qui l’entourent et ne s’offense pas lorsqu’il n’y a pas lieu de s’offenser. Il combat uniquement lorsqu’il est juste de le faire, et il le fait de manière juste.
Mais l’autre loup… celui-là est plein de colère, de jalousie, de tristesse.. La plus petite chose le précipite dans des accès de rage. Il se bat contre n’importe qui, tout le temps et sans raison. Il est incapable de penser parce que sa colère et sa haine prennent toute la place. Il est désespérément en colère, et pourtant sa colère ne change rien.
Et je peux t’avouer, qu’il m’est encore parfois difficile de vivre avec ces deux loups à l’intérieur de moi, parce que tous les deux veulent avoir le dessus.”
Intrigué, le petit-fils réfléchit et demande:
« A la fin, grand-père, quel loup remporte ce combat ? »
Aussitôt, le vieux Cherokee se tourne vers son petit-fils, le regarde dans les yeux, et lui répond :
« Celui que tu décides de nourrir. »
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