Les 5 différentes attitudes à adopter face aux difficultés

  • 20 Avril 2021
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En tant que coach, j’accompagne des dirigeants et managers pour clarifier des situations, atteindre des objectifs… pour les aider à passer une difficulté. Ces obstacles sont perçus, en fonction du cadre de référence de cette personne. Je me suis retrouvée confrontée personnellement à un ami qui devait faire face à une difficulté et qui a adopté un comportement de fuite. Cela a créé en conflit interne et aussi un conflit externe, puisque nous n’arrivions plus à nous comprendre. Et oui, cela m’arrive moi aussi !!! Je me suis donc replongée dans les différents comportements face à la difficulté pour sortir de cette situation conflictuelle et m’apaiser. C’est cette recherche que je veux partager avec vous.

La difficulté est perçue

  • Soit comme un obstacle, une menace, une entrave,
  • Soit peut prendre l’allure d’une occasion, d’un défi, d’une chance.

Et vous quelle est votre attitude face aux obstacles ? Quand je parle d’attitude, je parle de ce qui resonne en vous quand vous êtes face à une difficulté, mais aussi celle qui resonne en vous face à un de vos proches qui n’arrive pas à passer un obstacle.

Il y a 5 grandes familles d’attitudes différentes face aux obstacles. Et comme nous sommes des êtres complexes, le mix de ces attitudes est possible en fonction des situations, des croyances, des expériences, des personnes avec qui vous interagissez.

Les 5 attitudes sont la fuite, le refus, la culpabilisation de l’autre, la culpabilisation de soi, l’acceptation. Rentrons dans le détail pour mieux comprendre se attitudes face aux obstacles et éviter le conflit

1.   La fuite 

La fuite est une réponse à un stimuli de peur. Lorsque notre vie est menacée, nous avons raison de prendre la fuite. C’est le comportement adapté. Mais l’est-il lorsque nous fuyons devant une tâche, projet ou une démarche. Qu’en est-il lorsque nous fuyons une situation qui demande un engagement de notre part, un engagement personnel. Cette fuite nous renseigne juste sur notre peur de réussir ou d’échouer. Cette peur est révélatrice de notre comportement d’engagement face aux autres ou même à soi-même. En général, cette attitude de fuite n’est pas isolée, c’est une série de comportement de fuite. Sans aide extérieure ou prise de conscience, cette personne peut passer sa vie à fuir. Parfois elle réussira à se berner, à berner les autres, mais en général pas bien longtemps. Ce n’est pas en fuyant que nous faisons des actes qui nous construisent, qui nous permettent d’être fiers de nos agissements. La fuite amène un comportement de jugement, d’actes improductifs allant parfois même jusqu’à l’auto-sabotage. Le moyen d’en sortir, est de prendre conscience de ce mécanisme mis en place, de cesser de donner raison à la peur qui est à l’origine de ce comportement. Le mécanisme de peur s’est mis en place à un moment où il était utile, mais il est peut-être temps de le laisser s’en aller.

2.   Le refus

Comme exemple typique de refus dans une entreprise, est lorsque des changements interviennent et nous n’arrivons pas à nous projeter et nous résistons « c’était mieux avant !!» Dans ce cas-là, l’obstacle que nous rencontrons est le fait de subir. Nous n’avons pas choisi, ces changements, ils nous sont imposés. Dans cette phrase, « c’était beaucoup mieux avant », j’indique simplement qu’il me faut du temps pour les absorber, pour les accepter, pour le vivre, pour me sentir en sécurité.  Pour s’en sortir posons-nous la question : de quoi ai-je besoin pour accepter la situation ? Parfois la réponse est simple, parfois nous avons besoin de temps et d’accompagnement. Quoiqu’il en soit, pour accepter ce changement et sortir du refus, un plan d’action personnalisé qui sécurise le changement doit être mis en place.

3.   La culpabilisation des autres 

Qu’est-ce que c’est ? c’est rendre coupable les autres individus des obstacles qui sont sur ma route. C’est une astuce psychologique qui donne le sentiment d’amoindrir ma responsabilité face à la situation. Mais ces personnes, au final, ne font que projeter sur autrui, la mauvaise l’image qu’ils ont d’eux même. Et plus cette personne, répète ce scénario, plus son fardeau s’accroit. Elle ne s’en rend pas compte immédiatement, il y a une impression de pouvoir dans ce mécanisme psychologique, il est gratifiant sur certains aspects et modifie le comportement sur la durée.  Le moyen d’aider cette personne est de lui fixer des limites de ce qu’elle peut franchir ou pas, afin qu’elle soit remise en face de ses comportements et attitudes qu’elle a déclenché vs l’obstacle rencontré.

4.   La culpabilisation de soi, le dénigrement de soi 

C’est lorsque les personnes se disent incapables de prendre des décisions. C’est une sorte d’esclavagisme : donner le pouvoir aux autres de décider pour soi. En faisant cela, ces personnes perdent leur pouvoir, elle dégrade au fur et à mesure leur confiance en elle, leur estime de soi. Pour s’en sortir, il faut s’en rendre compte rapidement, se faire accompagner pour reprendre sa vie en main. Cela prend parfois la dimension d’un défi : le défi de redevenir acteur de sa vie

5.   Le lâcher prise, l’adaptation

Tous ces mécanismes de fuite, dénigrement, culpabilisation, généralement associés aux sentiments inefficaces (colère, agressivités et leurs dégradés…) ne servent à rien. Ils retardent juste le moment où il nous faudra faire face à cette situation, ils retardent l’acceptation. Pour accepter, il faut créer une distance émotive entre ce qui est en train de se produire et notre façon d’y réagir. De toutes façons, nous n’avons pas le choix, la situation est là. Il faut l’accepter, nous ne pouvons pas la changer. Face à une situation imposée, sur laquelle nous n’avons aucun moyen d’action, nous devons accepter ce que nous ne pouvons pas changer. Parfois cela demande du temps, parfois moins. Quoiqu’il en soit cela demande de s’adapter à la situation.

Attention l’accepter, lâcher prise ne signifie pas, la tolérer, l’oublier, se résigner ou nier. Non je dis s’adapter : prendre conscience qu’un changement est nécessaire, trouver une nouvelle posture, un nouveau comportement, simplement accepter que cela ne sera plus pareil, que cela sera différent. C’est la résistance qui fait mal, qui est douloureuse.

Nous avons l’outil : notre intelligence émotionnelle. C’est cette intelligence émotionnelle qui vous donnera l’énergie pour agir de façon constructive, qui vous guidera sur un mode de réaction adaptée, un mode ressource pour soi et les autres. S’adapter c’est prendre en main son pouvoir personnel, c’est afficher sa liberté face à l’évènement, c’est être soi, c’est être responsable de sa vie, c’est être dans la liberté responsable de ces actes.  

 

C’est grâce à ce lâcher-prise que nous pouvons être pleinement heureux et vivre notre vie.

Un Obstacle : une chance ou une mal chance ? Pour moi définitivement chance, pas forcément agréable à vivre sur le moment, mais résolument chance.

Parfois s’arrêter et prendre conscience de ce qui se passe et suffisant, parfois il est nécessaire de se faire accompagner pour lâcher prise, pour accepter la situation.  Quoiqu’il en soit il faut agir sinon le phénomène s’amplifie et peux devenir énergétivore. Et comme conséquence, vous faire passer à côté d’une partie de votre vie.