Fuite, lutte ou acceptation : quelle est votre stratégie face aux imprévus ?

Dans la vie personnelle comme professionnelle, les imprévus font partie du quotidien. Une mauvaise nouvelle, un changement de plan, un conflit soudain, un projet qui dérape… Ce qui fait la différence, ce n’est pas tant ce qui arrive, mais la façon dont nous y réagissons. Et ces réactions, souvent inconscientes, révèlent notre stratégie de fond face à l’inconfort.

Parmi elles, trois postures fondamentales : la fuite, la lutte et l’acceptation.

 

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1. La fuite : « Ce n’est pas le moment, on verra plus tard »

La fuite n’est pas toujours une course effrénée en sens inverse. Elle peut être silencieuse, sournoise, presque invisible : on évite le sujet, on reporte, on minimise. On se détourne de ce qui dérange en espérant que cela passe tout seul. On plonge dans le travail, les réseaux sociaux, ou on se perd dans l’action pour ne pas ressentir.

Exemples : ne pas ouvrir un mail anxiogène, dire « je verrai plus tard » sans jamais revenir dessus, s’anesthésier par l’activité.

Risques : l’accumulation, la perte d’énergie, l’illusion du contrôle.

 

2. La lutte : « Il faut que je m’en sorte »

La lutte est une stratégie de confrontation. Face à l’imprévu, on réagit par l’action, la défense, le contrôle. On veut régler, comprendre, maîtriser. C’est une stratégie très valorisée dans nos sociétés de performance.

Exemples : multiplier les réunions pour reprendre le dessus, chercher un coupable, réagir à chaud, vouloir "gérer" ses émotions comme des dossiers.

Risques : l’épuisement, le surcontrôle, la rigidité, la perte de lien avec soi et les autres.

 

3. L’acceptation : « C’est là, je fais avec »

L’acceptation n’est ni une démission, ni une passivité. C’est un acte de lucidité et de présence : reconnaître ce qui est, sans éviter ni résister. C’est dans cet espace que peut naître une réponse ajustée, une créativité nouvelle, un changement de posture.

Exemples : respirer avant d’agir, se donner un temps de recul, accueillir l’émotion avant la réaction, poser des limites avec clarté.

Bénéfices : apaisement, clarté, efficacité sereine.

 

Se connaître pour choisir en conscience

Nous avons tous ces trois stratégies en nous. L’enjeu n’est pas d’en rejeter une, mais de reconnaître nos automatismes, pour pouvoir ensuite les apprivoiser. Certaines situations peuvent nécessiter de fuir un temps, de lutter quand c’est vital, ou d’accepter quand l’issue nous échappe. La clé, c’est de ne plus être en pilotage automatique.

Un petit exercice pour vous :

Prenez un imprévu récent. Comment avez-vous réagi ? Fuite, lutte ou acceptation ?

Puis imaginez : qu’auriez-vous fait si vous aviez pris 3 respirations profondes avant d’agir ?

 

Dans un monde où tout s’accélère, apprendre à ralentir pour mieux choisir notre posture est une véritable force. Et cela commence par une respiration.

 

Envie d’explorer votre stratégie personnelle face à l’imprévu ? Parlons-en :